Je suis rentrée de vacances le week-end dernier. Trois semaines de road trip en Dordogne, ambiance canicule, vignes et villages perchés.
Mes yeux sont remplis de paysages de villes médiévales aux toits de tuiles rouges, de routes creusées dans la falaise éblouissante, de châteaux de contes de fées, de canoës oranges et jaunes sur des cours d’eau tranquilles.
Et aussi gorgés d’impressions solaires. Le plein air, la chaleur omniprésente, le quotidien en camping itinérant, la découverte permanente de nouveaux lieux… Tout ce qu’il faut pour abreuver ma vitalité.
Mais maintenant que je suis à nouveau derrière mon clavier, revenue dans mon bureau-cocon, une question me taraude…
A quoi servent les vacances ?
A vivre ce qu’on devrait vivre en permanence et nous faire réaliser combien c’est la loose? Ou à recharger nos batteries pour mieux se faire exploiter après ? Que reste-t-il de ces heures improductives mais jubilatoires une fois la parenthèse refermée ?
Des milliers de photos stockées dans un recoin de disque dur. Des carnets de voyage dans des tiroirs qu’on ouvre peu. Et la plupart du temps, la nostalgie d’une plage trop courte de liberté édénique. On se dit que la Vraie Vie, c’est ça.
Mais on reprend le boulot le lendemain. Nos sandales empoussiérées de soleil retournent au placard. On ressort les chaussures fermées serrées. Peu à peu nos zébrures de bronzage s’estomperont, et notre énergie en même temps. Retour au mode zombie.
Il en a été ainsi pour moi tant que j’ai été salariée. C’est- à- dire mal dans ma peau professionnelle. Rentrer de vacances pour retrouver mon environnement trop étriqué me déprimait tellement que parfois j’ai fait le choix de ne pas partir. Ainsi, je m’évitait la transition trop brutale du retour.
Exercer en free-lance une activité que j’aime a changé mon rapport aux vacances.
Et surtout, mon rapport aux retours de vacances. Il n’est plus douloureux. Il est apaisé et joyeux.
J’adore partir. J’aime revenir. Car ce que je retrouve me plaît, me convient, me ravit.
Le week-end dernier, j’ai commencé par ranger mes affaires. J’ai lancé une lessive, et fait le tour du jardin. Les feuilles des hortensias, des buddleias et des rhododendrons pendaient. Sur la terrasse, les orangers en pot avaient séché. Les boutures faisaient la tête au coin du cabanon. Restriction d’eau oblige pour cause de canicule, je les ai laissé en l’état. Les pieds de tomates cerises étaient complètement roussis, mais contre toute attente ils m’ont offert une belle récolte rouge, orange, jaune parfumée comme le Sud.
Et ce jardin grillé, cette terrasse aux dalles trop chaudes, m’ont semblés un petit paradis tandis que je mordais dans les mini offrandes juteuses qui saluaient mon retour. L’apéritif fut parfait. Il a conclu en beauté ces trois semaines géniales.
Et il a aussi fait le lien avec la suite. Il a donné le ton. Champagne, rires et partage.
Finalement
Je ne crois plus qu’on oublie tout au placard une fois rentré.
Avec le recul, je me rends compte qu’il reste toujours, systématiquement, indubitablement, quelque chose de nos suspends. Des sensations puissantes de liberté, d’enfance, de joie, de complétude. Des instants océaniques qui imbibent durablement nos psychés réalignées.
Ils ne nous changent pas radicalement. On les oublie peut-être, quand le décalage avec la routine est trop douloureux. Mais ils sont là, conscients ou non. Ils sont un carburant précieux qui nous donne du recul et nous aide à poursuivre notre route intérieure. Surtout, surtout, puisons dedans à volonté !
Je vous souhaite d’excellentes vacances, et des retours pleins de vitalité.
Et selon vous, à quoi servent les vacances? N’hésitez pas à partager vos avis en commentaires, c’est toujours un plaisir de vous découvrir.
Merci de m’avoir lue et à bientôt sur Walkaway.
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