J’ai découvert l’univers d’ « Aquarica » en visitant l’exposition du même nom au festival Etonnants Voyageurs 2022 (cf mon post Etonnants Voyageurs 2022: Enfin de retour! ).
La qualité graphique des planches scénographiées et l’ambiance maritime à tendance fantastique qui s’en dégageait m’a donné envie de plonger dans la BD. Le mot FIN est arrivé trop vite, hélas. Alors pour prolonger le plaisir, je vous emmène dans ma lecture. Vous venez?
« Aquarica » en résumé
« Aquarica » est l’histoire en deux tomes d’une enfant de la mer et de baleiniers assoiffés de vengeance.
- Dans le premier, « Roodhaven « , on fait connaissance avec l’héroïne, prénommée Aquarica.
- Le deuxième tome , « La Baleine géante« , relate la traque des baleiniers.
Le récit commence sur la côte est des Etats Unis dans les années trente.
Roodhaven est un ancien port de pêche baleinière dont les vieux désœuvrés croupissent en ressassant les histoires du passé. Ils ont l’alcool mauvais et la rancune tenace envers une baleine de légende qui a perdu les leurs.
Un jour un crabe géant échoue sur la plage. La découverte est d’autant plus surprenante que les morceaux d’un baleinier disparu sont agglomérés sur sa carapace. Le bateau qui, justement, avait à son bord les frères, amis ou pères des vieux pêcheurs de Roodhaven.
Des scientifiques ont également vent de l’affaire, et chargent un jeune océanographe de l’enquête. Alors qu’il explore les entrailles de l’étrange créature, une jeune femme en surgit: Aquarica.
Elle cherche de l’aide pour sauver son monde, tandis que les baleiniers voient en elle l’occasion d’assouvir leur vengeance.
Mon avis sur « Aquarica »
J’ai autant accroché avec l’intrigue qu’avec l’ambiance graphique.
Le scénario
En tant que lectrice de romans, je suis sensible au rythme narratif, à la qualité de l’écriture, au dosage du suspens. Tous les éléments d’un bon polar avec ce qu’il faut de tension sont présents.
Et le monde mi réel, mi imaginaire inventé par Sokal et Schuiten m’a tout de suite emportée. De la taverne crasseuse de Roodhaven jusqu’au « pays » d’Aquarica, j’ai voyagé à bord d’un taxi-crabe piloté par la jolie naïade télépathe. Si si, j’y étais, je vous assure!
Le dessin
J’aime beaucoup le coup de crayon de Benoît Sokal. Les traits de ses personnages leurs donnent du caractère, sans tomber dans la caricature. Ils sont juste à la limite, ce qui est parfait pour l’histoire elle-même à la frontière du réel et du fantastique.
A la manière de Stephen King du pinceau, les auteurs plantent un décor ultra réaliste pour introduire les éléments irrationnels. Les dessins de lieux, de paysages, de navires, de vêtements sont fouillés et complexes. Ceux du crabe et des organes de la baleine sont dignes des pages d’une encyclopédie illustrée, et participent pleinement à la « crédibilité » de leur univers.
Il y a aussi les effets obtenus par la mise en page, par les nuances subtiles de bleus gris ou bleus vert en fonction des lieux… Bref, la totalité m’a charmée. Je ne peux que vous conseiller de plonger dans le monde d’Aquarica. Il n’est pas que bonté, il a sa part de cruauté et d’inconnu. Mais il est somptueux, fascinant et riche.
Peut-être comme la mer, ou comme l’imaginaire de ses deux pères.
Pour en savoir plus sur les auteurs d’ Aquarica
Cliquez ici pour tout savoir sur Benoît Sokal, et là pour découvrir François Schuiten.
Vous voulez vous procurer les BD? Rendez-vous chez votre libraire préféré avec les références:
- « Aquarica » tome 1: « Roodhaven », de Benoît Sokal et François Schuiten. Editions Rue de Sèvres. Sorti le 11/10/2017. 18€ .
- « Aquarica » tome 2: « La Baleine géante« . Editions Rue de Sèvres. Sorti le 11/05/2022. 18€.
Ou en commandant sur le web via ce lien pour le tome 1, et celui-ci pour le tome 2.
(Cet article n’est pas affilié ni sponsorisé.)
Et vous, aimez vous les histoires de baleiniers et les vieilles légendes? N’hésitez pas à me le raconter dans les commentaires, c’est toujours un plaisir de vous découvrir.
J’espère vous avoir communiqué un peu de mon enthousiasme pour cette belle découverte que fut « Aquarica« , et je vous remercie de m’avoir lue.
A bientôt sur Walkaway.
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