Rocamadour, une visite en apesanteur

Rocamadour

Et si vous me suiviez à Rocamadour ?

Il y a quelques semaines, mon road trip estival passait dans le Lot par la D840. Et ce village sur-fréquenté m’est apparu, tellement spectaculaire que je n’ai pas pu m’empêcher d’y faire halte.

Pourtant à 10h il faisait déjà chaud. Mais qu’importaient mon dos trempé imbibant le siège de la voiture, ou ma casquette tout juste bonne à éponger ? Il y a des opportunités qui ne se refusent pas, et visiter Rocamadour est de celles-ci.

Palier arboré à Rocamadour
Vue des toits à Rocamadour

Rocamadour se mérite

Parce que voilà : par beau temps ou par gel, pour aller à Rocamadour il faut grimper, grimper, grimper. 120 mètres à flanc de roche, très exactement.

Certes, il y a bien un parking dans les hauteurs, juste à côté de la Grotte des Merveilles. Mais il est toujours plein, et cher. C’est en bas, au fond dans la vallée que les voitures stationneront le plus confortablement : 6 euros la journée, pour des emplacements ombragés et nombreux.

Ensuite il faut prendre les petits chemins aménagés spécial piétons. Ceux qui coupent à travers la départementale serpentine. Droits et à pic, pleins de graviers, de poussière, de pavés bosselés et d’escaliers pentus.

Chaussures de randonnées impératives. Crème solaire, casquettes et gourdes d’eau conseillées sous le cagnard de juillet. Faire des pauses tous les 200 mètres pour éviter l’arrêt cardiaque et savourer la vue. A mi-parcours, un petit recoin dans la côte offre une fontaine d’eau potable et deux bans à l’ombre. Une véritable oasis ! Et une fois retapé, cheminer jusqu’à la Vieille Cité devient plus facile.

Les toits en tuiles de Rocamadour
Vue sur la vallée à Rocamadour

Rocamadour la médiévale

On arrive par la partie médiévale de Rocamadour. Des ruelles étroites et pavées, bordées de maisons à colombages regorgent de boutiques à touristes et de restaurants qui semblent incrustés dans la falaise.

Le site est un village féodal construit en contrebas d’un château, mais aussi une cité religieuse mythique qui recevait de nombreux pèlerins dès le douzième siècle. Donc la rue principale (rue de la Couronnerie) nous amène jusqu’au parvis où un escalier de 263 marches permet d’accéder aux huit églises et chapelles creusées dans la roche. Parmi elles, la plus connue est l’Église Notre Dame qui abrite la Vierge Noire.

Amateurs de néo-gothique, vous vous régalerez. L’architecture des églises et des fortifications est spectaculaire. Pour ma part, j’ai adoré les émouvantes peintures aux traits naïfs, aux teintes fanées des murs extérieurs.

Puis, encore plus haut que le village et les sanctuaires, le château en surplomb offre ses remparts à la visite. Le panorama à couper le souffle mérite largement les litres de sueur déversés pour y parvenir.

Fresque médiévale à Rocamadour
Tronc à clous pour offrandes

La ville haute

Au niveau du château, une fois en haut de la ville, on quitte la partie moyenâgeuse. Un parking bondé amène vers la fameuse Grotte des Merveilles aux parois ornées de dessins datant du néolithique. Beaucoup de monde et réservation obligatoire pour la visite. (Pour plus de renseignements, cliquez ici )

Hormis la Grotte, les bâtiments du haut n’ont pas un grand intérêt. Par contre le belvédère offre un somptueux panoramique sur le village et la vallée. La récompense parfaite pour tous ces efforts, le temps d’une pause pique-nique avant de redescendre tranquillement dans l’autre sens.

Et comme moi peut-être, quand vous retrouverez votre véhicule, vous partirez les pieds explosés, les jambes en compote, et les yeux pleins de merveilles architecturales défiant l’apesanteur. La barre sera mise haut pour vos prochaines escapades.

Et vous, connaissez vous Rocamadour? N’hésitez pas à raconter vos anecdotes en commentaires, c’est toujours un plaisir de les découvrir.

 

Merci de m’avoir lue, et à bientôt sur Walkaway.

Panoramique sur Rocamadour