Figeac et le Musée Champollion

Vue panoramique sur les toits de Figeac

Le road trip « Lot 2022 » continue. Après Rocamadour et Saint Cirq Lapopie (cf mes articles Rocamadour, une visite en apesanteur  et Saint Cirq Lapopie, pépite du Quercy ), ma route passe par Figeac et le Musée Champollion.

Prêt à déchiffrer la Pierre de Rosette et à remonter dans le temps ? Suivez moi !

Le Musée Champollion à Figeac

Né à Figeac en 1790, à l’époque de la Révolution, Jean François Champollion est connu pour avoir réussi à décrypter l’écriture de l’Égypte antique en étudiant la Pierre de Rosette. Un trait de génie salué par tous les égyptologues, qui a permit une avancée phénoménale dans l’étude des hiéroglyphes et de l’histoire des pharaons.

Le Musée Champollion a été créé dans sa maison natale en 1986, et propose un très riche parcours en deux thématiques.

Figeac, façade du Musée Champollion

Premier thème: Champollion et l’Égypte

Le rez de chaussée est consacré à l’œuvre de Jean-François Champollion. On peut y découvrir :

  • des centaines de notes de travail permettant de comprendre le cheminement de ses intuitions.
  • ainsi que des lettres écrites à son frère- mentor, témoignages de sa jeunesse et de ses expérimentations.
  • également des objets rapportés des expéditions effectuées pendant les campagnes napoléoniennes (entre 1810 et 1822) : Momies, mobilier funéraire, statuettes, etc.

Ses conditions de vie en France, puis lors de ses fouilles en Égypte sont restituées avec détail. On peut ainsi suivre les tâtonnements, observations, échecs et leçons qui l’ont menés au déclic. Eh oui, aucun de ses prédécesseurs n’avait imaginé l’hypothèse que les scribes pouvaient mélanger idéogrammes et caractères phonétiques dans une même phrase. Un parfait exemple de la pensée « Out of the box » !

Deuxième thème : l’histoire des écritures dans le monde

A l’étage, des documents, machines, outils et artefacts racontent l’apparition de l’écriture aux divers coins du globe (Moyen-Orient, Asie, Europe, Amérique latine).

Des installations multimédias nous interpellent sur les enjeux de l’acte d’écrire, et les usages que les sociétés en font. Outil de contrôle, moyen de s’exprimer ou de s’informer…Les pistes de réflexions sont passionnantes.

Figeac et le Musée Champollion- reproduction de la pierre de Rosette
Figeac et le Musée Champollion- Sarcophage
Figeac et le Musée Champollion, vieille presse d'imprimerie
Figeac et le Musée Champollion, vitrine aux glyphes bleus

Mon avis sur le Musée Champollion

La visite est très dense.

La documentation est riche, les nombreux objets exposés restituent bien le parcours de Champollion. La partie « Histoire de l’écriture » est scénographiée de manière pédagogique, et les installations multimédia apporte un vrai plus pour saisir les dimensions de l’acte d’écrire. Mais justement, c’est presque trop ! Les informations sont tellement nombreuses qu’il est difficile de tout retenir, et il faut du temps pour lire les encarts.

Au début, je pensais découvrir uniquement l’univers du célèbre égyptologue. Je ne m’attendais pas à ce que le volet « Écritures du monde » soit aussi développé.

Bien que d’abord un peu perdue, je me suis vite laissée happer par la variété des techniques scripturales et la beauté des glyphes. La naissance de l’écriture est un phénomène mystérieux qui m’a toujours fascinée . J’ai donc pu satisfaire ma curiosité dans ce musée, qui ne lésine pas sur le matériel, les témoignages et les mises en scènes .

Après deux heures et demi de visite, j’en suis ressortie épuisée, la tête farcie d’informations, mais contente d’avoir pu nourrir autant ma culture générale.

Vous aimerez le Musée Champollion de Figeac si l’égyptologie et l’érudition sont vos dadas.

Et même si ce n’est pas le cas. La visite sera alors plus courte, mais les momies, les sarcophages, les enluminures et la vieille presse à imprimer valent le détour. Aucun doute qu’ils réveilleront votre imaginaire.

Vous avez envie de visiter le musée? Cliquez ici pour plus d’infos.

Musée Champollion, claustra ajouré

Figeac la jolie médiévale

Figeac et le Musée Champollion sont liés par la Place des Écritures. Il s’agit d’une dalle géante en granit noir, située derrière le musée. L’artiste américain Joseph Kosuth  y a gravé la réplique d’un décret de Ptolémé V. Les milliers de petits signes inscrits dans le granit sombre, étalés au sol devant les arches gothiques et les vieux murs de la place lui donnent une atmosphère étrange, entre antiquité et modernité. Surplombée de jardins en terrasse où sont plantés des tamaris et papyrus évoquant l’Égypte, c’est un endroit superbe et intemporel à ne pas manquer.

J’ai pris le parti de découvrir Figeac en suivant le « Parcours découverte » proposé par l’Office du Tourisme.

Une ribambelle de maisons bourgeoises à colombages du XVème et XVIème. La très belle Abbatiale Saint Sauveur, surtout l’aile droite avec son style baroque, ses vitraux, ses bas reliefs à dorures. Le Chemin de Compostelle passe par Figeac, ce qui explique l’amusant petit hall d’accueil pour les pèlerins à l’intérieur de l’église. Peu de verdure, mais le charme des encorbellements et des vieilles pierres est indéniable.

Figeac et le Musée Champollion, place des écritures
Figeac et le Musée Champollion, détail place des écritures
Figeac et le Musée Champollion, terrasses
Figeac et le Musée Champollion, sous la halle

J’ai adoré flâner dans le Figeac historique.

Animé mais pas trop, touristique mais authentique, Figeac est un régal pour les yeux.

Les bâtiments regorgent de petites gargouilles sculptées, de blasons chamarrés, de crépis aux couleurs joyeuses, de silhouettes fantaisistes. Les boutiques s’y mélangent naturellement, et infusent modernité et dynamisme aux vestiges du passé.

Des concerts, des spectacles de rues se déroulent aux pieds des bâtisses de quatre cents ans. Il fait bon s’installer en terrasse sous la vieille halle, regarder le bal des serveurs affairés, les va-et vient des passants à casquette, les façades de maisons défiant les lois de l’équilibre.

Je suis repartie en prenant les ruelles désertes pleines de recoins et de belles surprises : cours particulières cernées de vitraux, marmousets grimaçants à un coin de fenêtre, glycines généreuses, tous plus photogéniques les uns que les autres.

Vous l’avez compris, si vous avez l’occasion de visiter Figeac et le Musée Champollion, je vous les recommande. C’est charmant et dynamique, animé et insouciant, superbe et accessible. Amateurs de patrimoine, de hiéroglyphes ou de simples balades, attrapez votre appareil photo (ou votre sketchbook) et venez sans hésiter.

Et vous, êtes vous fan de villes médiévales ? Quelles sont vos préférées ? Dites moi tout dans les commentaires, c’est toujours un plaisir de vous découvrir.

Merci de m’avoir lue et à bientôt sur Walkaway.

Figeac et le Musée Champollion, façades roses
Figeac et le Musée Champollion, façade bleue
Façade aux volets bleus
Ruelle verdoyante à Figeac
Figeac et le Musée Champollion, vue sur les toits de la ville

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