Pratiquer le journaling: mode d'emploi

L’automne est installé, et la prochaine saison des voyages est lointaine. C’est la période idéale pour commencer à pratiquer le journaling ! Au lieu de visiter la planète, découvrez votre quotidien et votre intériorité.

Exploration introspective et prise de recul à la clé, les carnets font partie de la panoplie des outils de développement personnels les plus puissants. Boosters de créativité et amplificateurs de compréhension de soi, ils nous aident à nous épanouir.

Comme je vous l’explique dans mon article Pourquoi j’aime le journaling, le sujet me passionne. Aujourd’hui j’ai envie de répondre à ceux qui se demandent par où commencer.

(Vous pouvez aussi consulter Les bienfaits de l’écriture manuscrite en complément de la thématique.)

Comment pratiquer le journaling ? Mode d’emploi en quatre conseils concrets.

Ambiance pratiquer le journaling

Quel carnet pour pratiquer le journaling?

Dans l’absolu, n’importe quel carnet peut faire l’affaire. Mais une petite réflexion sera judicieuse concernant

Le format.
Le type de papier.
La reliure.

Le format

Si vous voulez pratiquer le journaling chez vous, confortablement installé dans un fauteuil ou assis à votre bureau, un grand format de type A4 (21 cm x 29,7 cm) est envisageable. Il vous offrira de la place pour écrire, coller, dessiner à votre aise. Encombrant mais confortable, le A4 convient parfaitement aux voyageurs immobiles.

Vous préférez avoir votre carnet en permanence à portée de main dans votre sac ou une poche ? Alors choisissez des petites dimensions. Un format A6 ( 9 cm x 15 cm) sera parfait. Il se glisse partout, ne pèse rien, et permet de griffonner ou esquisser en toutes circonstances. C’est mon préféré pour voyager minimaliste.

Entre les deux, ni trop petit, ni trop grand, le A5 (14,5 cm x 21 cm) est le bon intermédiaire . Plus confortable que le mini A6, moins encombrant que le costaud A4, il reste facile à emporter. Pour les dessinateurs, c’est le mieux adapté aux déplacements car il laisse plus de place aux crayonnés que le riquiqui A6.

Pour résumer :

Grand format pour le journaling à domicile.
Mini A6 pour ceux qui veulent un carnet qui tient dans la poche , toujours à portée de main.
A5 polyvalent, pratique à emporter dans un sac et confortable pour dessiner comme pour écrire.

Carnets de journaling

Le type de papier adapté au journaling

Pour écrire uniquement : papier kraft, papier machine, papier recyclé, ligné , à points ou vierge… Le choix est vaste. Question de préférence, en gardant à l’esprit le ludisme et l’esthétisme. Mélanger les textures et varier les couleurs donnent du rythme aux pages, et rendent les carnets plus visuels. Si vous y êtes sensibles, n’hésitez pas à tester les carnets vendus avec des pages de différentes couleurs : grises, kraft, blanches, etc.
Pour dessiner et peindre : porter une attention particulière au grammage et au grain du papier. Plus le grammage est important, plus le papier résiste à l’eau. Donc à l’aquarelle. Les plus absorbants font 360 g/m², mais c’est très épais. Plutôt réservé aux carnets d’artistes. Pour le journaling, un grammage 120 g est suffisamment polyvalent pour écrire et supporter quelques aplats de couleur sans gondoler.

La reliure

A spirale : le carnet s’accroche et/ou se tord quand on le manipule. Mais il reste bien à plat, et et la couverture peut se replier au dos. Sur un bureau, c’est bien. Dans un sac, beaucoup moins. Mais ce n’est que mon avis personnel !

Broché ou cousu main : Moins fragile que la spirale. Et beaucoup mieux pour dessiner sur deux pages, sans rupture visuelle au milieu. Si vous le pouvez, feuilletez votre carnet avant de l’acheter. Ainsi vous verrez s’il reste à plat une fois ouvert. Que ce soit pour écrire, peindre ou coller, c’est beaucoup plus confortable pour la main.

reliures de carnets de journaling

Quel matériel pour pratiquer le journaling ?

Le minimum : un carnet et un stylo.

Pour commencer, c’est largement suffisant.

Un stylo permet autant d’écrire que de griffonner des doodles ou réaliser des croquis.

Encore mieux : le bic quatre couleurs . Un seul objet pour des combinaisons chromatiques multiples car oui, on peut obtenir de nouvelles teintes au bic. Hachurez dans un sens avec du bleu, dans l’autre sens avec du rouge : vous aurez du violet.

Journaling et mise en page

Si vous avez envie de carnets plus visuels :

Pour les collages, un petit kit colle-ciseaux s’impose, éventuellement complété avec du washi tape (scotch décoratif). Tickets de musée, jolies étiquettes, bouts de journaux et petits trésors prendront facilement place dans vos pages.
Si vous aimez dessiner, un porte-mine ou crayon graphite, une gomme, un pinceau à réservoir d’eau et au choix une mini boite d’aquarelle/quelques feutres et crayons de couleur aquarellables (ou pas) sont une bonne base.
Les feutres pinceaux et ceux à pointe fine sont très bien pour le lettering, la calligraphie et les motifs ornementaux.

Quelques idées pour pratiquer le journaling

Vous vous demandez quoi écrire dans votre carnet de journaling ? Voici quelques pistes. Le concept général est de noter nos émotions, nos sensations au jour le jour.

Gardez cependant à l’esprit que la pratique du journaling est un espace de liberté. Il n’y a donc aucune règle. Les idées que je vous soumets ne sont que des propositions pour vous aider à commencer. Testez-les, mais surtout laisser vos envies personnelles s’exprimer.

Notez les événements heureux de votre journée.

Les retranscrire sur le papier permet de les revivre par la narration, et d’en garder la trace. Plus tard, vous les retrouverez intacts, et si précieux.

Décrivez comment vous vous sentez.

Heureux ? Fatigué ? Préoccupé? Débordé ? Serein ?Verbaliser ses émotions est le meilleur moyen d’en prendre conscience. Et donc de prendre du recul. De plus, l’acte d’écrire implique de structurer notre pensée. On y voit souvent plus clair après une session de journaling. On se comprend mieux.

Une problématique vous taraude ?

Écrivez la sur votre carnet. Et sans réfléchir, écrivez toutes les solutions qui vous viennent, même les plus folles, même contradictoires. Puis creusez les pistes, toujours avec la technique des associations d’idées spontanées. Laissez votre cerveau rationnel de côté pour l’instant. Votre inconscient prend les manettes et des cheminements émergent. Quand vous le sentez, fermez le carnet. Après décantation , le lendemain ou plusieurs jours plus tard, reprenez votre carnet et lisez vos propositions, avec votre cerveau droit rationnel cette fois. Il est fort probable qu’un résultat convaincant en ressorte.

Rédiger vous intimide ? Faites des listes.

Elles sont le condensé de vos aspirations, priorités et envies profondes. On commence par une liste, on continue tout naturellement par une phrase. Puis une autre, puis une autre…

Listez vos tâches de la journées, vos envies de voyage, vos urgences, vos futures lectures, vos rêves, vos déceptions, vos réussites, vos défauts, vos qualités …

Vous n’êtes pas littéraire ?

Exprimez vos émotions par des couleurs, des formes aléatoires, des collages, des dessins. C’est aussi du journaling. A chacun de trouver son médium. L’essentiel est de poser nos ressentis sur le papier. De les faire sortir de notre tête, et de les canaliser en une forme concrète. Écriture ou visuels, cela reste de l’expression. La votre. Celle qui fait sens pour vous.

Carnet dans un sac

Quand pratiquer le journaling

Plus les sessions de journaling sont régulières, plus on ressent de bénéfices.

Pas toujours facile de trouver un moment dans nos journées marathon, mais cinq minutes d’écriture quotidienne seront plus fructueuses que deux heures par ci par là. Cependant, encore une fois il n’y a rien d’obligatoire. Le bon rythme est celui qui vous va.

A vous de créer votre routine. Le matin au réveil, ou le soir avant de dormir. Ou pendant la pause déjeuner. Au bureau, dans un café, dans un parc, chez vous. Cinq à vingt minutes par jour suffisent.

L’habitude s’installe encore plus naturellement en ayant le carnet à portée de main : sur la table de chevet, dans son sac à main, etc.

Pratiquer le journaling, c’est s’accorder la chance de se découvrir.

Retranscrire sans filtre, sans censure, nos émotions et nos ressentis sur des pages vierges est le meilleurs service que nous puissions nous rendre. On y gagne en clarté de pensée, en connaissance de soi, en capacité à voir les choses sous des angles différents. Notre rapport à nous même n’en est que meilleur.

Et tout ça grâce à deux petits objets tous simples : un carnet et un stylo !

J’espère vous avoir donné quelques clés utiles pour vous lancer, et je vous souhaite une heureuse pratique du journaling. N’hésitez pas à partager vos astuces et avis en commentaires.

Merci de m’avoir lue et à bientôt sur Walkaway.