En ce mois de février 2021, les parkings sont déserts.
Un agent esseulé fait la circulation dans son gilet fluo. Il me désigne le plus éloigné. Pourquoi pas si ça lui fait plaisir. Le numéro 6. Mieux vaut retenir, vu l’immensité de la zone dédiée au stationnement.
D’ici il reste 2,5 km à parcourir jusqu’à l’entrée du Mont Saint Michel. La vue d’ensemble est superbe, avec l’abbaye en lévitation sur la grève argentée. Un grand bâtiment épuré abrite le bureau d’information, qui détaille les différentes étapes du réaménagement de l’accès au mont. En effet, l’ancienne digue finissait par provoquer l’envasement de l’ilot. Il a fallu le dégager, et rendre au Couesnon son cours naturel. Un barrage a été construit pour lui permettre de jouer son rôle d’évacuateur de sédiments avec encore plus d’efficacité.
Pour l’aller, j’ai testé la navette gratuite. Peu de rotations en cette période. Dommage, car les visiteurs frigorifiés s’entassent plutôt que d’attendre la prochaine dans le vent glacé. Bien sûr, tout le monde est masqué, mais la proximité est proche de celle du métro.