Slow living- Pourquoi je l’ai adopté

Slow life, terrasse romantique du château de Chalus

J’ai passé le mois d’août en version slow living. A vivre à mon rythme, en prenant le temps. Oublier le réveil, improviser les journées et les itinéraires. Musarder, écrire, lire, ou pas, sans me soucier d’être productive.

J’ai flâné du côté du Lot et de la Dordogne (voir mes post Figeac et le Musée ChampollionSaint Cirq Lapopie, pépite du Quercy , Rocamadour, une visite en apesanteur), et à mon retour, comme chaque été la France était encore au ralenti. Par répercussion, les commandes de rédaction web également. J’adore cet entre-deux, qui permet de préparer la rentrée sans stress. J’en profite pour rédiger quelques articles d’avance, pour réfléchir à des projets personnels. Et pour me détendre sans culpabiliser.

Maintenant que septembre démarre sur les chapeaux de roues, je réalise que j’ai envie de continuer la slow life. « Pourquoi ? » me demanderez vous, « Alors que c’est plutôt le moment d’être au taquet, compétitive, prête à rugir ! ». Réponse dans la suite de ce post.

Le slow living, qu’est-ce que c’est ?

Pour la petite histoire 

Le slow living est le « concept enfant » du mouvement « slow food » lancé en 1986 par le critique gastronome italien Carlo Petrini en réaction à l’invasion des fast food dans son pays. D’abord ciblée sur l’alimentation, la notion s’est étendue à d’autres domaines : tourisme, cosmétique, éducation, consommation, business, etc . Aujourd’hui c’est devenu un mode de vie.

Les principes du slow living 

En résumé : Se poser, prendre du recul, et privilégier la qualité à la quantité dans ce qui fait notre vie en général.

Certes, « Slow living » signifie « Vivre lentement ». Mais ça n’a rien à voir avec la paresse. L’idée est plutôt de ralentir notre rythme effréné, et d’instaurer un équilibre. Notre équilibre. Celui qui est adapté à notre personnalité et non aux diktats sociétaux. Se mettre à la méditation ou au yoga, pourquoi pas. Mais seulement si ça a du sens pour nous, et pas parce que c’est la mode. Sinon, ce n’est qu’une activité de plus à caser dans une journée déjà bien remplie, et donc une source de stress. Tout l’inverse de l’effet recherché.

Illustration slow living, mur peint pas à pas

Pourquoi j’apprécie la slow life

Mon mode de vacances et la vague de chaleur du mois d’août m’ont poussée à adopter le slow living sans le savoir.

Partie avec une voiture et une tente, il a bien fallu gérer les températures sous peine de malaise. Je me suis donc retrouvée avec des après midi entiers de pause forcée. Croyez moi, par 41 degrés Celsius, personne ne rêve de randonnée.

A la place, j’ai systématiquement choisi des emplacements de bivouac bien ombragés dans de jolis endroits et :

  • J’ai fait des micro siestes.

  • Feuilleté des magazines et lu un roman trouvé dans une boite à livres.

  • Écris et gribouillé dans mon carnet de voyage.

  • Rêvassé en regardant les nuages ou les baigneurs dans la Dordogne.

De mon siège pliant au matelas gonflable, du matelas au robinet d’eau pour remplir et reremplir ma gourde, les heures s’envolaient vite. Quand 17 heures sonnaient, l’envie de bouger pointait et alors c’était le moment des balades.


Au retour, j’ai réalisé combien ce tempo lent s’était révélé fécond pour mon imagination et mon énergie.

Non seulement je suis rentrée rechargée, mais aussi avec un état d’esprit beaucoup plus créatif qu’avant le départ. Les longues plages d’inaction caniculaire meublées de rêvasseries, d’observations et d’écriture m’ont permis une immersion longue dans « l’état de création ». Il s’est réactivé, et maintenant que je suis rentrée, il est toujours là. Pour longtemps, j’espère.


Concrètement, l’inspiration me vient beaucoup plus souvent et facilement. Je prends bien plus fréquemment la plume. Le syndrome de la page blanche m’a quittée. Je me sens plus fluide.


J’ai donc décidé d’adopter le slow living de façon pérenne.

Comment intégrer le slow living à son quotidien ?

Cela demande une petite adaptation, évidemment. La slow life, ce n’est pas « rien faire » la moitié du temps. C’est plutôt arrêter de courir, en finir avec l’accumulation d’activités ou de responsabilités mangeuses de sérénité. Le but est de les remplacer par ce qui nous ressource vraiment.

Pour cela il faut commencer par réfléchir à nos essentiels. Élaguer ce qui doit l’être. Pas toujours facile dans une société qui nous incite à la performance, c’est vrai. Refuser de travailler le week-end, ou de multiplier les heures supplémentaires n’est pas évident. Pourtant cela vaut la peine de résister, car il en va de notre épanouissement.

D’ailleurs infuser du slow living dans un planning surchargé n’est pas si compliqué.

Vous pouvez par exemple

  • Vous octroyer plusieurs petites pauses dans la journée, le temps d’un café ou d’un thé entre collègues (ou en solo!).

  • Prendre le temps de cuisiner maison. Pas besoin de préparations sophistiquées, mais de produits savoureux et sains pour le corps .

  • Vous accorder des moments où vous ne faites rien. Il peut s’agir de « moments masqués », comme de rentrer à pieds, en train ou en métro du travail. Vous avez l’esprit libre, et pouvez laisser vos idées divaguer. Un excellent sas de décompression.

  • Réduire votre temps de connexion aux réseaux sociaux. Remplacez le par de la lecture, une activité artistique, du sport. C’est beaucoup plus nourrissant pour l’esprit.

  • Vous reconnecter autant que possible à la nature. Jardinez, faites des bouquets de fleurs, prenez soin de vos plantes vertes, promenez vous en forêt ou dans les jardins publics. Il n’y a rien de mieux pour se relaxer.

Bref : prenez du temps pour vous. Rien de radical, mais des petits gestes qui permettent de décompresser, de renouer avec notre intériorité et de se sentir plus accompli (ou à minima, plus détendu).

Banc au bord de la Dordogne

Pour conclure

Je ne sais pas vous, mais pour ma part j’ai l’intention de continuer dans cette voie. Depuis que j’ai testé le slow living, je constate chaque jour ses bienfaits. Prendre le temps, s’accorder des pauses, agir en conscience ne sont pas des acquis, et je suppose qu’il y aura quelques rechutes du côté « robot » de la Force. Mais peu importe. Il ne s’agira que de haltes ponctuelles, car les bénéfices sont tels qu’il m’est impossible de rebrousser chemin.

A travers ce témoignage personnel, j’espère vous avoir exprimé les nombreux avantages apportés par le slow living. Et vous, qu’en pensez vous ? Êtes vous pour ou anti slow life ? N’hésitez pas à partager vos opinions dans les commentaires, je suis curieuse de les connaître.

Merci de m’avoir lue et à bientôt sur Walkaway.

Illustration Slow living, chemin de randonnée