A l’époque révolue où fréquenter les festivals littéraires était facile, et même banal, j’ai trainé mon inculture jusqu’à la salle des fêtes de Lamballe. Un encart trouvé dans la presse m’avait donné envie de faire un tour à Noir sur la Ville , le salon du roman noir et du polar. J’y ai fait quelques belles découvertes. Parmi elles: Pascal Dessaint, dont l’engagement écolo revendiqué m’a plu.
Il a eu la gentillesse de me dédicacer « Un homme doit mourir ».
Que raconte « Un homme doit mourir »?
Boris, le naturaliste au service de « l’ennemi ».
Alexis, le trafiquant de bois.
Il roule en SUV, traite ses affaires sans états d’âme, fantasme sur les adolescentes croisées dans les stations services. Il rejoint son ami Raphael dans l’énorme villa construite sur une dune où elle n’aurait jamais dû se trouver. Hélas le compte en banque et les graissages de pattes de Raphael ont eu raison de la loi littorale. Il a fait araser la dune, sans se soucier des conséquences.
Tout comme Boris, il est coincé dans une situation qui lui échappe. Oscillant entre instinct de survie, lâcheté, sursauts d’humanité, il doit pourtant prendre position.
Quand les deux antagonistes se rencontrent, rien ne se passe comme prévu.
Pourquoi j’ai aimé « Un homme doit mourir »?
J’ai tout de suite accroché avec cette intrigue outdoor et bien rythmée.
« Un homme doit mourir » divertit tout en livrant les réflexions de l’auteur sur notre rapport à la nature. L’utilisation de l’alternance des points de vue n’est pas une nouveauté, mais elle est pertinente ici. Penser comme un écologiste défroqué est intéressant. Penser comme un businessman sans état d’âme l’est également, le temps d’un roman.
J’adore l’ironie de l’auteur, et aussi son absence de manichéisme.
Ses personnages ne sont pas des anges, mais ne sont pas non plus entièrement mauvais. Comment trouver l’équilibre entre respect de l’environnement et satisfaction de nos besoins? Ce n’est pas simple, mais Pascal Dessaint sait nous rappeler combien nous sommes dérisoires, et la nature puissante.
La nature, troisième personnage du roman. Les descriptions érudites, au travers du regard de Boris, sont splendides. Elles apportent le bol d’air frais qui rend respirable cette histoire d’humains puants l’ambiguïté et la compromission.
Roman noir, à tendance implacable, « Un homme doit mourir » incite à réfléchir sur notre impact environnemental. J’ai tourné les pages avec avidité. Et refermé l’opus pleine de questions sur le futur de la planète.
Ci-dessus, une vidéo dans laquelle l’auteur présente son livre.
Et vous? Avez-vous lu « Un homme doit mourir »? N’hésitez pas à partager votre avis dans les commentaires.
Si vous voulez vous procurer le titre, cliquez ici (cet avis de lecture n’est pas sponsorisé, et ne fait l’objet d’aucune affiliation).
Et ici pour accéder au site de l’auteur.
Merci de m’avoir lue et à bientôt sur Walkaway.
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